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8e Rencontres Doctorales Nationales en Architecture et Paysage L’ENSA de Versailles organise les 16 et 17 octobre 2025 les 8e Rencontres doctorales nationales en architecture et paysage (RDN2025), en partenariat avec le bureau de l’enseignement et de la recherche du ministère de la Culture. Date limite de soumission des propositions de communication et/ou de poster: 16/02/2025 Contact : rdn2025@versailles.archi.fr ----- Thématique de l’appel : TERRAINS, TERRITOIRES. La recherche doctorale à l’aune de la diversité des pratiques, des méthodes et des enjeux. À l'occasion des prochaines rencontres nationales doctorales qui se dérouleront à l’automne 2025 à l’ÉNSA Versailles, il est proposé d’associer et dissocier les acceptions de « terrains » et « territoires » en discutant leur caractère concret et abstrait, micro et macro, théorique et appliqué afin d’interroger comment les recherches en architecture et paysage se déploient et opèrent. Nombre des recherches doctorales portent attention à un ou des terrains d’étude selon des modalités diversifiées : on y mène l’enquête sur des temps parfois très longs, d’autres beaucoup plus fugitifs, de manière réitérée ou plus circonscrite. Des dispositifs méthodologiques immersifs peuvent être développés, mettant en jeu les questions d’usages, d’ambiances et d’actions, comme des approches beaucoup plus distanciées, positionnées en retrait, modélisatrices et simulatrices ou encore ex situ. Parfois aussi on s’intéresse au terrain à rebours à travers ses temporalités passées qui s’ancrent dans les archives et les témoignages. Certaines recherches n’œuvrent pas sur le terrain, elles manipulent notions et concepts, s’installent dans des utopies, travaillent les représentations et imaginaires ou projettent des transformations à venir de territoires concrets ou fictifs. De la même manière, l’acception « territoires » peut être entendue au pluriel et dans toute sa polysémie tant métaphorique que littérale. Dérivé de terra, la terre, le sol, le territoire se définit par ses dimensions concrètes, matérielles, géographiques, énergétiques, nourricières et politiques, mais il peut aussi convoquer des dimensions virtuelles, imaginaires et symboliques. Alors qu’un terrain est a priori à l’échelle des capacités de préhension de l’enquêt.rice.eur qui le parcourt, un territoire n’a pas d’échelle donnée, il en revêt de multiples qui méritent discussion. Même au sens éthologique qui définit le territoire de manière très concrète, la question des échelles est discutable, il est en effet une portion d’espace habitée délimitée, appropriée pour satisfaire des besoins fonctionnels, mais, en fonction des êtres concernés et des interactions qui s’y opèrent, ce territoire pourra être de l’ordre de quelques centimètres carrés ou de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Terrains et territoires invitent enfin à explorer les limites et liens entre disciplines, les changements de paradigmes ou encore des clés de lecture nouvelles ou réactualisées des transitions et transformations à l’œuvre et à venir.
Les propositions pourraient s’inscrire dans les axes thématiques suivants : Axe 1 Les terrains et territoires du faire. De la main à l’intelligence artificielle Cet axe interroge les critiques contemporaines des conditions de production industrielles héritées du XXème siècle. Entre revendication de l’intelligence de la main, d’une part, et potentialités du numérique et de la robotique, d’autre part, les débats actuels sont nombreux et conditionnent bien plus que nos « manières d’agir » puisque nos organisations sociales et territoriales en découlent. La performativité des discours nombreux et variés à ce sujet reste souvent à démontrer. Du low-tech au high-tech, ces pratiques différentes, parfois opposées, redéfinissent les jeux d’acteurs, les rôles de l’architecte dans ces différentes façons de produire ; sur un plan architectural, elles définissent de nouveaux territoires des possibles dont la cartographie reste à établir mais qui voient émerger des logiques architectoniques singulières, des modalités alternatives de confort et des esthétiques inédites. Axe 2 Les terrains et territoires du dessin. La représentation comme mode d’analyse et de conception La représentation de l'architecture, le dessin – un système composite entre analogique et numérique –permet à l'architecture et à l'activité de conception de s'exprimer selon deux logiques : celle de la lecture de l'existant et celle de l'invention du nouveau. L’activité créatrice du projet s'articule donc autour de ces deux possibilités : la lecture et l'invention. La représentation montre, d’une part, l'espace réel, le sol, la ville, le site du projet, d’autre part, un espace lié à la production qui est celui de l'atelier ou de l'ordinateur. La rencontre entre ces deux lieux, le « travail de dessin » en leur sein, produit le projet, le dessin étant le résultat de ce travail. Il s’agira d’interroger la représentation comme outil permettant de faire émerger de nouvelles visibilités et donner une vision renouvelée de notre environnement. Axe 3 Les terrains et territoires du déjà-là. Évolutions et transformations de l’existant : quels enjeux pour demain ? Les lieux, bâtis et espaces dont nous héritons forment la matière des territoires, qu'ils soient en déprise ou surinvestis, et que des dynamiques patrimoniales soient en place ou impensées. Les enjeux autour de la réhabilitation, ceux de la mutation des territoires et les problématiques relatives à l’évolution du cadre de vie, nécessitent de s’interroger sur ce que nous voulons garder ou, a contrario, sur ce dont nous acceptons de nous dessaisir. Les défis autour de la transformation de l’environnement construit, de son adaptabilité et de ses temporalités forment le moteur de questionnements sur l’existant et son potentiel d’évolution, à l’aune des contraintes liées au réchauffement climatique et au renouvellement des cadres de pensée. Axe 4 Les terrains et territoires du trouble. Savoirs et théories en temps de crise : des modèles à réinterroger Face à l’urgence climatique et aux crises environnementales et sociales qui en découlent, une réflexion sur les transitions, transformations et adaptations nécessaires s’impose afin de changer la manière d’habiter le monde. Les crises (« l’action ou la faculté de distinguer », de l’infinitif « krinein » : séparer, décider) créent une rupture nette avant l’avant et l’après, elles invitent à faire le tri entre « ce qui est désirable et ce qui a cessé de l’être », comme le souligne Bruno Latour. L’introduction de contre-dynamiques permet de concevoir des scénarios qui offrent des alternatives territoriales, urbaines et architecturales. Quels sont nos outils pour investiguer sur les conditions actuelles, les analyser de manière critique et esquisser de possibles transformations ? Axe 5 Les terrains et territoires de l’habiter. Pratiques, usages et représentations de l’espace Tout territoire est autant physique et matériel que symbolique, culturel, social et politique. Le territoire est source d’investissement individuel, collectif, affectif, idéologique, économique. Il s’apprend, s’invente et se réinvente. Se défend parfois, se conteste d’autres fois. Il renvoie au temps long et à l’enracinement autant qu’au passage et à la circulation des êtres, des choses, des idées. Cet axe propose d’interroger la notion de territoire sous l’angle de l’habiter, c’est-à-dire sous l’angle des enjeux d’appropriation, des stratégies d’évitement et de fréquentation mises en œuvre au quotidien par les groupes humains. À travers une pluralité de terrains d’enquête faisant varier échelles et focales, il s’agira de questionner la fabrique du territoire sous l’angle des pratiques, des gestes, des représentations, des sensibilités et des langages qui le façonnent." fichier modèle avec instructions Appel RDN2025
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